Whole Foods – Amazon plonge dans la chaîne de valeur du secteur de l’alimentation

Juillet 7, 2017
Rédigé par Felix Narhi
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Fonds de valeur Pender à faire l’objet d’une prise de contrôle ce trimestre (le premier étant celui de Panera [PNRA] – cliquez ici pour accéder à notre billet de blogue). WFM est également un titre en portefeuille du Fonds d’actions américaines toutes capitalisations Pender et du Fonds stratégique de croissance et de revenu Pender. Mais contrairement à la prise de contrôle de PNRA, celle-ci fait notre bonheur.

À notre avis, bien que WFM soit une excellente entreprise, elle n’était plus en mesure de créer des rendements composés, car ses meilleures perspectives de croissance en tant qu’entreprise indépendante sont chose du passé. Cela dit, nous sommes toujours à l’affût d’occasions d’acheter un titre au rabais si nous estimons qu’il peut atteindre sa juste valeur dans un délai convenable et offrir un rendement raisonnable. Le titre de WFM était attrayant, car l’entreprise traversait des moments difficiles. En fin de compte, nous étions de l’avis que la direction, ou que quelqu’un d’autre, serait en mesure de résoudre les problèmes. Ce « quelqu’un d’autre » s’appelle maintenant Amazon.

L’offre se situe légèrement au-dessus du point médian de notre estimation de la valeur intrinsèque de ce titre. Le rabais auquel nous avons eu droit sur WFM a été réalisé et le rendement implicite au cours de notre période de détention a été extrêmement satisfaisant. Peu de temps après l’annonce, le titre de WFM se négociait à un prix se rapprochant du prix de l’offre, ce qui voulait dire que le marché s’attendait à ce qu’un autre soumissionnaire surenchérisse (ou que Amazon soit obligée de renchérir le prix de son offre pour obtenir l’approbation des actionnaires).

Des rumeurs circulaient selon lesquelles Amazon envisageait de faire une offre d’achat de Whole Foods l’automne dernier, mais qu’elle avait décidé de ne pas aller de l’avant car elle estimait peut-être que Whole Foods souhaitait demeurer indépendante. Depuis lors, les résultats d’exploitation ne se sont pas vraiment améliorés et l’arrivée d’actionnaires activistes pleinement favorables à une offre d’acquisition a permis de maximiser la valeur des actions de l’entreprise. Amazon a profité de l’occasion pour être opportuniste lorsque l’équipe de direction de Whole Foods a organisé une rencontre pour parler d’options stratégiques. (Nous vous conseillons de lire la transcription d’une récente assemblée publique organisée par Whole Foods qui explique comment s’est déroulée l’entente en cliquant ici.)

Il s’agit de la plus importante acquisition jamais faite par Amazon depuis sa création et elle est 11 fois plus importante que l’acquisition s’inscrivant au deuxième rang (13,7 milliards $ pour Whole Foods par rapport à 1,2 milliard $ pour Zappos). Amazon est disposée depuis longtemps à expérimenter et à prendre des risques réfléchis. Elle avait déjà en 2007 entrepris l’essai d’un prototype pour un service de livraison de provisions alimentaires aux États-Unis (AmazonFresh). Cet essai lui a permis de faire de nombreux apprentissages importants et de toute évidence l’expérience qu’elle a acquise au cours des dix dernières années lui a donné suffisamment de confiance pour faire un pari d’envergure sur le secteur de l’alimentation – d’où l’annonce de Whole Foods. Cette entente est très sensée, car l’empreinte urbaine de Whole Foods et les marchés de AmazonFresh/Prime Now présentent un degré élevé de chevauchement. En outre, les synergies en ligne/hors ligne et les avantages qu’elle offre aux consommateurs ne font que renforcer l’intérêt de cette entente. Il n’est pas surprenant de constater que les actions de la plupart des autres entreprises du secteur de l’alimentation subissent des pressions à mesure que les investisseurs acceptent la nouvelle réalité selon laquelle Amazon est sur le point de représenter une menace encore plus grave à la chaîne de valeur du secteur de l’alimentation.

Cette entente est une leçon de prudence sur le fait de trop dépendre d’anciens modèles et une leçon sur l’économie numérique émergente qui souscrit au principe du gagnant emporte tout (ou presque). Mieux vaut détenir les titres de l’entreprise perturbatrice que ceux de l’entreprise perturbée (en supposant que le prix de la première est raisonnable). Voir le Commentaire du Gestionnaire du 1er trimestre (deuxième partie) de M. Narhi qui pousse l’enquête à cet égard.

Felix Narhi, CFA
Le 7 juillet 2017

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