Réponses du FP

Avril 19, 2024
Rédigé par Amar Pandya
Réponses du FP

Question: Is the 60/40 asset mix over because of higher levels of correlation between stocks and bonds? What is the rationale for having an allocation to non-correlated assets or hedge-fund strategies in a long-term diversified portfolio? And is this type of allocation the “new normal”? (PM: Amar) 

On considère que le traditionnel portefeuille équilibré, c’est-à-dire composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations, est idéal sur le plan de la répartition des actifs et parfait pour l’investisseur moyen. Le but de cette répartition entre les titres à revenu fixe et les actions est de créer un équilibre entre le risque et le rendement en présence d’une volatilité raisonnable. Les actions constituent la part la plus risquée, mais ce sont aussi elles qui rapportent le plus en période de vaches grasses. De l’autre côté, les obligations de catégorie investissement agissent comme un lest dans le portefeuille, c’est-à-dire qu’elles assurent des revenus et protègent le capital en période de vaches maigres. Jusqu’ici, tout va bien.

Habituellement, les prix des actions et des obligations prennent des directions opposées l’un par rapport à l’autre et sont négativement corrélés. Autrement dit, quand la valeur des unes monte, celle des autres descend. En théorie, cela devrait atténuer la volatilité tout en générant à long terme des rendements modestes, mais positifs. Si les actions font l’objet de liquidations, les investisseurs se trouvent à être protégés par leurs actifs à revenu fixe.

Malgré une performance louable en novembre 2023, mois pendant lequel le portefeuille à 60/40 traditionnel a produit un rendement de plus de 9 % (un sommet depuis la chute de l’URSS en décembre 1991), il n’en demeure pas moins qu’un tel portefeuille équilibré peut causer des palpitations inattendues.

En 2022, pendant la flambée conjuguée de l’inflation et des taux d’intérêt, la corrélation entre les actions et les obligations est devenue positive, ce qui a été un revirement très négatif pour les investisseurs. Un indice Bloomberg qui fait le suivi d’un mélange 60/40 a reculé de 17 % en 2022. Les actions et les obligations n’avaient pas évolué de concert dans une direction négative depuis 1969, quand la Réserve fédérale américaine avait, cette fois encore, rehaussé les taux d’intérêt pour contrer l’inflation. Depuis 1926, les obligations ont affiché des rendements annuels négatifs 15 % du temps et les portefeuilles à 60/40 ont essuyé des pertes 23 % du temps.

Étant donné qu’une corrélation négative prolongée entre les actions et les obligations n’est pas immuable, que peut faire l’investisseur moyen pour adoucir la volatilité, protéger son capital et tenter quand même d’obtenir des rendements positifs, réels et ajustés au risque?

Il serait prudent de greffer à son portefeuille équilibré une composante axée sur des stratégies alternatives ou de couverture sachant que les investisseurs doivent maintenant composer avec une « nouvelle normalité » : une incertitude croissante causée entre autres par les changements technologiques et économiques, par les frictions géopolitiques et par le réchauffement climatique. Les stratégies alternatives ne rentrent pas dans le traditionnel panier d’actions et d’obligations. Elles sont normalement faiblement corrélées à ces catégories d’actifs et, de ce fait, ajoutent de la diversification à l’habituel portefeuille. Jusqu’à 2019, des restrictions réglementaires limitaient l’accès à ces stratégies aux individus très fortunés et aux investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension et les patrimoines privés.  Ces stratégies ne sont donc pas nouvelles, si ce n’est toutefois que l’investisseur moyen a désormais accès aux fonds communs qui y ont recours. Voici deux exemples de ce type de stratégie : des obligations à revenu fixe et à rendement élevé ayant la flexibilité d’offrir une couverture contre la volatilité du marché pour protéger le capital; et l’arbitrage sur fusion qui sert à tirer profit d’un événement de fusion et d’acquisition.

Les stratégies de couverture prudentes offrent un moyen de défense supplémentaire, ce qui représente là une bonne raison d’y avoir recours. Elles servent à blinder les actifs contre le déclin du marché parce qu’elles sont neutres par rapport au marché. Le capital se trouve donc à être mieux protégé, ce qui en retour jette les bases d’une croissance plus sécuritaire de la valeur à long terme. Pour l’investisseur en quête d’efficacité fiscale, les rendements tirés des stratégies de couverture ont l’avantage d’être imposés comme gains en capital et non comme un revenu ou des dividendes.

Nul ne possède de boule de cristal prédisant l’avenir, mais il est raisonnable de croire que l’incertitude quant à l’inflation et aux taux d’intérêt va perdurer. En l’occurrence, allouer du capital aux placements neutres par rapport au marché peut stabiliser le portefeuille en présence d’événements inattendus.

 

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