La tournée Eras : voici pourquoi les petites entreprises vont voler la vedette

Mars 9, 2024
Rédigé par David Barr
La tournée Eras : voici pourquoi les petites entreprises vont voler la vedette

Comme on le voit sur Financial Post – 9 mars 2024.

Taylor Swift vient de remporter son 14e Grammy et la tournée Eras a franchi la barre du milliard de dollars avec plus de 4 millions de billets vendus pour les 60 spectacles de la tournée. Aujourd’hui, on a du mal à imaginer que la carrière de Swift battait de l’aile en 2016. Pourtant, en 2017, quand Swift a lancé son album « Reputation », elle était devenue une artiste résiliente, mature et formidable sur scène. J’espère que ses fans me pardonneront, mais la carrière de Taylor me rappelle ce qui est arrivé aux actions des petites entreprises : après une brève période problématique, voici que leur avenir s’annonce très prometteur. En effet, contrairement à la croyance populaire, je distingue dans la sphère des petites capitalisations des signes de reprise due à quatre catalyseurs ayant le potentiel de créer une ère de prospérité sur 3 à 5 ans.

« Cruel Summer » (été cruel)

2023 aura été une année cruelle pour les titres des petites entreprises. L’enchaînement droite-gauche des taux d’intérêt élevés et de la peur d’une récession a poussé les investisseurs à trouver refuge dans le coin du ring auprès des grandes pointures du marché (surnommées « Les sept magnifiques »). D’ordinaire, les entreprises plus modestes n’ont pas le même accès au financement que les plus grandes, ce qui les rend plus vulnérables au cycle économique et à la hausse des coûts d’emprunt. Les débuts de 2024 ont aussi été difficiles : l’indice Russell 2000 des petites et moyennes entreprises s’est laissé distancé par le S&P 500 par une marge inégalée depuis 1997. Mais un départ lent n’est pas synonyme d’échec : depuis 1979 (si l’on exclut la crise financière mondiale de 2008), quand le Russell 2000 a entrepris l’année par un repli d’au moins 4 %, sa performance médiane s’est traduite six fois sur sept par un gain de 26,1 %.

« You need to calm down » (on se calme!)

Howard Marks a écrit dans son célèbre livre Mastering the Market Cycle : Getting the Odds on Your Side que les investisseurs doivent comprendre où nous en sommes dans le cycle du marché, mais aussi cerner les comportements qui découlent de leur état psychologique et émotif. Les petites entreprises ont traversé un long hiver défini par le désintéressement des investisseurs. Cette « boucle fatale » est attestée par des articles comme celui intitulé « Death of Small Cap Equities » — la mort des titres à petite capitalisation. On peut voir dans ces titres négatifs en page couverture des magazines des signaux à contre-courant. (On a même surnommé ce phénomène le « Magazine Cover Indicator » — l’indicateur des pages couvertures. L’exemple le plus connu est celui de l’article en page couverture du BusinessWeek de 1979, « The Death of Equities » — la mort des actions boursières —, qui a marqué le début de deux décennies de marché haussier.) Quand les investisseurs sont craintifs, ou qu’ils ont d’ores et déjà baissé les bras, c’est souvent un bon moment pour acheter à petit prix. La tendance qu’ont les investisseurs à exagérer tant les bonnes que les mauvaises nouvelles peut faire naître d’excellentes occasions d’acheter et de vendre.

« Shake it Off » (ressaisis-toi)

Les investisseurs s’aperçoivent que les actions des petites entreprises sont bon marché, tant sur une base relative qu’absolue. Elles sont peu chères si on les compare à leur moyenne sur 10 ans et aux indices à grande capitalisation. La situation n’a pas été aussi favorable aux petites entreprises depuis très longtemps. Selon le dernier sondage de la Bank of America mené auprès des gestionnaires de fonds mondiaux, ils sont plus nombreux à croire que, cette année, pour la première fois depuis juin 2021, les grandes capitalisations réaliseront moins de gains que les petites capitalisations. Nous en serions donc à un point d’inflexion.

Comme les taux d’intérêt se sont stabilisés, et pourraient même baisser, les petites entreprises devraient être celles qui en bénéficieront le plus et le décalage quant à leurs valeurs devrait s’amoindrir. On trouve de tout dans les indices regroupant les petites entreprises, du meilleur au pire. Il est donc essentiel de choisir soigneusement les titres si l’on veut découvrir la perle rare dont le cours a le potentiel de croître par multiples.

« Ready For It » (prête pour ce qui s’en vient)

Qu’est-ce qui alimentera la croissance supérieure des petites entreprises en 2024? Les bénéfices occuperont une place centrale; on s’attend à ce qu’ils se redressent cette année. Parmi les tendances qui se dessinent, on constate que certaines des jeunes entreprises les plus prometteuses choisissent de rester plus longtemps privées, en supposant qu’elles en aient les moyens financiers. Par conséquent, les indices à petite capitalisation, tels que le Russell 2000, comportent désormais un plus grand nombre de sociétés non rentables. Les entreprises qui génèrent des flux de trésorerie disponibles, dont le bilan est solide, qui peuvent compter sur un large marché cible et une équipe de gestionnaires talentueux deviendront encore plus attrayantes et le moment est maintenant (enfin) venu de les réévaluer.

Gardez le contact

Joignez-vous à notre communauté en ligne et recevez un tour d’horizon mensuel de nos nouveaux billets de blogue, commentaires, balados, de notre couverture médiatique et plus encore.

Fonds Sélect Pender

En cliquant sur «J’accepte» ci-dessous, vous reconnaissez que les titres de ce Fonds sont offerts exclusivement dans le cadre d’un placement privé aux investisseurs qui se qualifient à titre d’«investisseurs qualifiés» ou qui sont autrement admissibles à faire l’achat de titres conformément aux dispenses des exigences de prospectus et d'inscription des lois sur les valeurs mobilières applicables, et vous acceptez de ne pas transmettre, de ne pas reproduire et de ne pas mettre à la disposition ces informations à une personne autre que vos conseillers professionnels.