Réponses du FP : Est-ce un moment opportun pour investir davantage dans les titres à revenu fixe que dans les actions? Et comment un investisseur devrait-il procéder s’il s’agit d’un bon type de placement?

Decembre 29, 2023
Rédigé par Emily Wheeler
Réponses du FP : Est-ce un moment opportun pour investir davantage dans les titres à revenu fixe que dans les actions? Et comment un investisseur devrait-il procéder s’il s’agit d’un bon type de placement?

Comme on le voit sur Financial Post – 29 decembre 2023

Question : Est-ce un moment opportun pour investir davantage dans les titres à revenu fixe que dans les actions? Et comment un investisseur devrait-il procéder s’il s’agit d’un bon type de placement?

A: Certaines sortes de placements en matière de titres à revenu fixe — comme ceux de qualité investissement et les titres de créances ayant une valeur attrayante et un bon potentiel d’appréciation accélérée — semblent actuellement dignes d’intérêt. Avant d’entrer dans les détails, il importe d’expliquer ce que sont les titres à revenu fixe et le rôle que jouent les obligations dans le portefeuille par opposition aux actions.

L’un des moyens qu’utilisent les gouvernements et les entreprises pour lever des fonds destinés à financer leurs activités consiste à vendre des obligations. Contrairement aux actions, les obligations lient par contrat l’emprunteur (ou l’émetteur de l’obligation) et le créancier (l’investisseur). Le contrat stipule les conditions auxquelles le créancier accepte de prêter de l’argent, et particulièrement celles quant à l’échéance (quand le principal doit être remboursé en entier), au montant des intérêts et à la péridiocité de leur versement, à la possibilité pour l’emprunteur de rappeler l’obligation (de la racheter) avant l’échéance et à quel prix. Si l’emprunteur manque aux conditions de cet accord, le créancier peut exiger un remboursement complet, ce qui n’est pas le cas quand on investit dans des actions. Les obligations occupent un rang supérieur aux actions dans la structure du capital. Par conséquent, elles procurent au créancier un droit prioritaire sur les actifs de l’émetteur, ce qui signifie que si l’entreprise fait faillite, les détenteurs d’obligations sont remboursés avant les porteurs d’actions.

Le rendement d’une obligation peut être composé de revenus d’intérêt (paiement du coupon) et de gain en capital (augmentation de la valeur). On parle de « revenu fixe » parce que les intérêts, souvent appelés coupon, sont d’un montant immuable versé à date fixe au prêteur et, sauf s’il s’agit d’un titre à taux variable, ce montant ne changera pas, peu importent les fluctuations de la valeur marchande de l’obligation. Le prix de l’obligation évolue inversement aux taux d’intérêt — plus ceux-ci montent, plus le prix de l’obligation baisse. En effet, les futurs flux de trésorerie de l’obligation sont actualisés selon un taux plus élevé, ce qui fait baisser la valeur actuelle et vice versa si les taux diminuent. C’est important dans le présent contexte où les taux ont flambé et considérant l’effet que cela aura sur la valeur des obligations si, et quand, ils venaient à reculer devant l’affaiblissement de l’économie.

Cela dit, plusieurs indicateurs justifient de faire des placements dans des titres à revenu fixe de qualité investissement. Entre autres : 1) Les chiffres de l’indice des prix à la consommation en Amérique du Nord sont nettement inférieurs à ce qu’ils étaient à leur apogée; 2) l’affaiblissement général des conditions économiques; 3) la courbe inversée des rendements et le fait que lors des périodes récessionnistes précédentes, un investissement dans des bons du Trésor à 10 ans au moment du sommet de l’inversion aurait rapporté en certaines occasions un retour total maximal de plus de 30 %; 4) les prix excessifs — par exemple, pour les titres de qualité investissement, le pire rendement envisageable d’une obligation BBB (le rendement le plus bas que l’on peut retirer d’une obligation) est historiquement élevé; et 5) la rapidité et le degré des hausses de taux et l’effet que cela a eu sur les rendements dans le passé. (Les deux périodes précédentes où des hausses d’une telle importance ont eu lieu ont été suivies par un repli du rendement à 10 ans d’environ 2/3 par rapport au sommet du cycle précédent.)

En dehors de l’arène de qualité investissement, diverses sphères du crédit des entreprises recèlent des occasions intéressantes ayant une valeur attrayante et un bon potentiel d’appréciation accélérée. Parmi celles-ci, mentionnons les métaux précieux, plus précisément les sociétés aurifères. En effet, le décalage entre le lingot d’or et les sociétés minières aurifères est à peu près aussi marqué qu’il y a 20 ans, ce qui implique que les sociétés minières d’or sont bon marché par rapport aux lingots. Également digne d’intérêt est le secteur de l’énergie qui a dû affronter une série d’années difficiles. Au cours de cette période noire, ces entreprises ont réduit radicalement leur endettement et affichent désormais des bilans sains, une solide couverture de leur dette par leurs actifs et un bon flux de liquidités disponibles. Le capital s’est fait rare dans le secteur de l’énergie en raison des considérations touchant aux ESG. Par conséquent, le coût de capital a grimpé (les sociétés devant offrir des coupons plus élevés pour attirer les investisseurs) et cela a créé dans certains cas une dynamique risque-rendement favorable. Les salles de cinéma et les soins de santé, deux domaines qui ont souffert durant la COVID, se négocient désormais à des valeurs avantageuses qui pourraient bénéficier d’un bon vent arrière. Il faut aussi parler des bons du Trésor protégés contre l’inflation (TIPS), parce que leurs rendements réels se situent actuellement au-dessus des 2 %. C’est intéressant parce que ces rendements n’ont pas atteint ce point depuis 2008, et pendant leur chute au cours des quatre années suivant ce sommet, l’indice des rendements totaux des TIPS à 7-10 ans s’est chiffré à environ 50 %.

Les investisseurs peuvent participer aux titres à revenu fixe au moyen de fonds communs de placement, de FNB, de fonds à capital fixe et de l’achat d’obligations individuelles. Chez Pender, nous avons mis au point un processus actif pour évaluer le risque-rendement de chaque investissement et avons en conséquence retourné plusieurs pierres afin de trouver des candidats convenables pour nos portefeuilles. L’objectif de notre processus est de maximiser le rendement pour le risque de défaut que nous prenons — en achetant pour ce faire l’obligation dont la dynamique est la plus attrayante et en vendant les alternatives moins intéressantes. Comme toujours, les investisseurs devraient avoir une idée précise de leurs objectifs financiers, de leur tolérance au risque, des avantages et des inconvénients de chaque type d’instrument à revenu fixe.

Emily Wheeler, CFA

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