Stranger Things : les marchés 2022 en revue

Decembre 12, 2022
Rédigé par Felix Narhi
Stranger Things : les marchés 2022 en revue

Le marché en 2022, une histoire étrange?

Ce mois-ci, je fais un retour sur l’année qui tire à sa fin et sur ce que j’ai appris au courant de cette période qui figure parmi les plus tumultueuses depuis fort longtemps.

L’inflation : est-ce fini?

En 2022, après quatre décennies ou presque de taux d’intérêt très bas, le monde industrialisé est durement tombé du nuage rose créé par l’argent bon marché. Et ça n’a pas été joli joli. Il y avait si longtemps que la bienveillance des banques centrales et les tendances structurelles, comme la mondialisation et les changements démographiques des pays riches, soufflaient dans le bon sens et retenaient l’inflation à quai — du moins en apparence. (Pendant ce temps, certaines catégories d’actif montaient doucement en bulles.) Grâce à la délocalisation de la production manufacturière et du secteur du service, les entreprises économisaient de l’argent et les travailleurs perdaient de leur pouvoir de négociation, ce qui avait pour effet de limiter les augmentations de salaire et de réduire l’inflation due aux coûts. En vieillissant, la population des pays riches s’est mise à épargner davantage et à dépenser moins, ce qui a aplani l’inflation due à la demande.

Quand la pandémie a déferlé il y a deux ans, les banques centrales ont injecté de l’argent dans l’économie et dans nos poches, mais à cause de l’engorgement dans les chaînes d’approvisionnement, de la guerre en Europe et de la récolte réduite de denrées de première nécessité, les prix d’à peu près tout se sont mis à grimper. Comme il fallait s’y attendre, la hausse des taux d’intérêt a eu un effet délétère sur le prix de certains actifs, par exemple sur l’immobilier, les actions et — tenez-vous bien — les obligations. Rares sont ceux qui auraient pu prédire ces événements l’an passé, pourtant l’histoire nous avait avertis. 

Sur le plan macroéconomique, nous sommes pour ainsi dire assurés de connaître à un moment ou à un autre : 1) une guerre et des conflits politiques; 2) des catastrophes naturelles; 3) des fluctuations économiques tant baissières que haussières; et 4) des avancées technologiques et de la résistance à celles-ci. Accepter que la vie soit faite de hauts et de bas nous aide à prendre de meilleures décisions.

“Cette année nous a rappelé l’importance de ne pas nous fier aux grands titres”

Cette année nous a aussi rappelé l’importance de ne pas nous fier aux grands titres ou, comme le dit Howard Marks, de pratiquer l’art de penser au deuxième niveau. La diligence pleine d’assurance des banques centrales va-t-elle réussir à faire baisser l’inflation d’un cran ou deux en 2023? Peut-être, mais ne vendez pas tout de suite la peau de l’ours. Allons-nous vivre un atterrissage en douceur ou recevoir une bonne raclée? La question se pose toujours.

Le prix des produits de base tombe, la demande des consommateurs s’amoindrit, les entreprises, même celles qui ne regardent pas à la dépense comme Amazon et Meta, réduisent leurs coûts et procèdent à des mises à pied. L’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan demeure bas par rapport aux normes historiques. Les entreprises de haute technologie en plein essor ont été sévèrement punies pour leur aveuglement. Ces entreprises dont le prix des actions a encaissé un dur coup en 2022 vont peut-être bénéficier d’un sursis l’an prochain. Étant donné que personne ne s’attend à de bonnes nouvelles et que la plupart des mauvaises sont d’ores et déjà digérées, il n’en faudra pas beaucoup pour nous mettre du baume au cœur. En effet, les rendements à venir au cours de l’an prochain, alors que les consommateurs sont pessimistes, s’annoncent beaucoup plus élevés que lorsque tout le monde jubile. Il est peut-être trop tôt encore pour se jeter à l’eau, mais je pense que le moment est bien choisi pour faire fructifier son argent en investissant dans certains secteurs qui ont été sévèrement punis, mais qui affichent de bonnes caractéristiques séculaires et dont les prix sont actuellement attrayants.

Qu’est-il arrivé aux obligations en 2022?

Les obligations de toutes sortes — du gouvernement, des entreprises, des marchés émergents — ont souffert cette année. Normalement, on achète des obligations pour construire une base solide à son portefeuille, le protéger de la volatilité boursière tout en créant un coussin financier. Cette année, les obligations ont dérogé à ce scénario. En effet, le marché des obligations a enregistré sa pire dégringolade depuis des décennies. À cause des hausses de taux vitrioliques des banques centrales et du spectre d’un ralentissement économique, les investisseurs se sont débarrassés des obligations en leur possession. (Rappelons que des taux d’intérêt élevés rendent le rendement des obligations moins intéressant pour les investisseurs.) Ce sont surtout les obligations de longue date, plus sensibles aux fluctuations des taux d’intérêt, qui ont ébranlé le marché. Les auteurs du blogue « Bond Vigilantes » comparent les obligations à long terme à un anaconda géant, qui ne se fait pas remarquer quand il dort, mais qui peut étrangler le marché une fois réveillé. Sur une note plus positive, les investisseurs obtiennent enfin des rendements décents et certains s’intéressent de nouveau au marché à rendement plus élevé.

Cette année a été une véritable leçon sur les dangers de la complaisance, car tout peut arriver — et finit bel et bien par arriver. Par exemple, ceux qui ont investi avec enthousiasme dans les actions FAANGS ont eu la vie dure en 2022. En revanche, ceux qui avaient opté pour un portefeuille diversifié comprenant des placements dans des actions non corrélées (eh non, je ne parle pas de cryptomonnaie) ont sans doute eu la vie plus facile et de meilleurs rendements dans l’ensemble. Intuition ou prémonition? Toujours est-il que Pender a lancé son Fonds alternatif liquide il y a plus d’un an, et je me réjouis de pouvoir vous annoncer qu’il a rempli ses promesses et rapporté à nos investisseurs des rendements neutres au marché. [Pour en savoir plus sur les fonds alternatifs liquides de Pender, veuillez cliquer ici.]

Qu’ai-je appris d’autre au cours de l’année?

Le principe d’incertitude : je ne sais pas pour vous, mais il y a belle lurette que ma boule de cristal est cassée! Au lieu d’imaginer ce qui pourrait arriver, je continue de m’appuyer sur le processus d’investissement de Pender : développer une solide compréhension des données fondamentales pour découvrir des entreprises de qualité dont les prix sont raisonnables ainsi que d’autres titres mal évalués.

Le découplage conscient : l’évolution des obligations nous a rappelé qu’on ne doit rien tenir pour acquis quand on investit. Les corrélations entre actifs peuvent durer longtemps — jusqu’au jour où elles lâchent. Si vous misez sur un avenir qui dépend du fait que les choses resteront ce qu’elles sont aujourd’hui, vous serez déstabilisés quand elles changeront. En tant qu’investisseur, il est essentiel d’avoir plusieurs outils dans son coffre. Chez Pender, nous pouvons compter sur nos forces pour gérer des investissements dans ce qui est à notre avis des parties moins efficientes du marché, et sur notre faculté d’adaptation pour produire d’excellents résultats en matière d’investissements à long terme. Aux investisseurs qui n’aiment pas les hauts et les bas, nous proposons des investissements faiblement corrélés aux marchés, de même que des placements procurant une bonne diversification tout au long d’un cycle économique.

Finalement, la gratitude. Un grand merci à tous nos nombreux et fidèles clients, de même qu’à l’équipe de Pender dont le soutien indéfectible a été notre roc et les ailes qui nous ont portés tout au long de cette année.

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