Grandes idées


David Barr, PDG et gestionnaire de portefeuille, propose :

Range: Why Generalists Triumph in a Specialized World (Traduction française : Range : le règne des généralistes : pourquoi ils triomphent dans un monde de spécialistes) 

« Ce livre très instructif et très intéressant se penche sur un sujet intemporel. »

Un aperçu

Dans ce livre, M. Epstein prend le contrepied de la règle des 10 000 heures de Malcolm Gladwell. J’ai trouvé intéressante sa théorie selon laquelle, dans les faits, ce sont souvent les généralistes qui réussissent le mieux. L’auteur affirme qu’ils sont plus créatifs et plus doués pour résoudre les problèmes parce qu’ils disposent d’un plus grand nombre d’expériences et de modèles mentaux de tous genres dans lesquels ils peuvent puiser, et ce, contrairement à ceux qui ont choisi de se spécialiser à outrance, ce qui revient à porter des œillères quand il faut résoudre des problèmes. 

Points à retenir

J’ai particulièrement aimé la partie où M. Epstein parle des polymathes, c’est-à-dire d’individus qui connaissent à fond un certain sujet, puis deviennent généralistes et finissent par connaître un succès incroyable. Cela m’a fait penser à ce qui se passe parfois dans le domaine de l’investissement. Il arrive que certaines personnes, après s’être consacrées corps et âme à approfondir un sujet et à devenir expertes dans cette matière, prennent de la hauteur et parviennent alors à comprendre ou à améliorer leur façon de prendre des décisions et à s’inspirer de plusieurs structures et modèles différents pour élaborer leur stratégie d’investissement. Cela leur permet parfois de reconnaître quels éléments peuvent rendre un portefeuille plus robuste, voire de créer des stratégies d’investissement peu communes, ce qui est une condition nécessaire pour produire de bons rendements à long terme.

« Notre monde est terriblement complexe. La plupart des gens n’ont pas la moindre idée de son fonctionnement, mais cela ne les empêche pas d’avoir des opinions bien arrêtées. Les idées reçues, qu’elles nous viennent des gens ou des médias, alimentent notre ignorance collective. Ce livre est une excellente introduction pour qui veut apprivoiser les questions compliquées en matière d’énergie et de production alimentaire. » 

Un aperçu

L’auteur nous explique pourquoi nombre des efforts qui ont été faits pour s’attaquer aux changements climatiques ont échoué. Les gens ont des points de vue de plus en plus divergents sur l’avenir de la planète. D’un côté se trouve la frange « catastrophiste » qui redoute l’apocalypse. Et complètement à l’autre bout, les « cornucopiens » sont convaincus que la technologie va résoudre tous nos problèmes. Les uns comme les autres multiplient depuis longtemps des prédictions douteuses, voire honteusement fausses. M. Smil pense que c’est sans doute le sort qui guette également les factions opposées d’aujourd’hui. Il est certes difficile de prévoir ce qui nous attend : les variables sont trop nombreuses, et les mécanismes d’adaptation de l’économie moderne et de la biosphère trop complexes. Notre avenir n’est pas prédéterminé. Il se situe sans doute entre ces deux points de vue opposés. Mais en éliminant notre ignorance sur le véritable fonctionnement du monde, il se pourrait que nous ayons plus de chances que nos gestes portent fruit.

Points à retenir

Le livre expose notre dépendance aux énergies fossiles, actuelle et dans un avenir prévisible. Il nous explique combien il sera difficile de bientôt devenir climatiquement neutre même si nombre de pays affirment qu’ils atteindront leurs cibles en matière de changements climatiques au cours des prochaines décennies . L’Histoire nous a montré qu’il est nettement plus facile de faire des promesses que de les tenir. Bref, si l’on veut contrer les changements climatiques dus à l’activité humaine, il va falloir que la génération actuelle fasse des sacrifices et prenne des engagements collectifs sans précédent dont les fruits, s’il y en a, ne seront récoltés que par les générations futures.

Investissement

« The Synergy Solution est un livre intéressant qui expose le processus d’acquisition, avant qu’elle ne soit annoncée jusqu’à la conclusion, puis l’intégration et l’exécution post-acquisition. »

Un aperçu

2021 a été une année mémorable sur le front des activités de F&A avec plus de 5,9 billions $ d’ententes annoncées dans le monde. Après le lancement du Fonds alternatif d’arbitrage Pender l’an passé, j’ai passé bien du temps à parcourir des ententes de fusion, à comprendre ce qui motivait tant l’acheteur que l’entreprise cible, et à analyser ce qui risquait de nuire à l’échéancier et au succès d’une fusion entre sociétés. En matière d’arbitrage sur fusion, nous nous soucions du moindre détail jusqu’à ce que l’entente soit conclue. Quand c’est fait, nous nous attaquons à la prochaine sans trop nous demander ce qui s’est passé après pour l’acquéreur. Sirower et Weirens, conseillers en F&A chez Deloitte, nous offrent un guide complet sur les F&A et nous expliquent quels facteurs donnent lieu aux meilleures ententes de fusion. Pour ce faire, ils ont examiné plus de 1 200 acquisitions sur une période de 24 ans et ils ont analysé quels facteurs sont les plus importants et risquent le plus de créer de la valeur pour les porteurs de parts.

Points à retenir

Les auteurs arrivent à la conclusion que les vendeurs sont les grands gagnants dans les ententes de F&A, ce qui n’a pas surpris l’équipe de Pender. En effet, notre expérience en matière de capital-investissement sur les marchés boursiers nous en a beaucoup appris sur ce qui peut déclencher l’achat, sans compter que nous avons tiré parti de 81 offres d’acquisition depuis 2010 dans le cadre de nos fonds d’actions. Nous préférons de beaucoup être vendeurs qu’acheteurs en matière de F&A, mais il est extrêmement instructif de comprendre les stratégies que les acheteurs peuvent employer pour accroître leurs chances de succès.

« Bien que ce livre ait été écrit il y a quelques années déjà, il nous donne un bon aperçu des attributs des obligations convertibles, de leur évaluation, de leurs stratégies et de leur performance. » 

Un aperçu

Convertible Securities: The Latest Instruments, Portfolio Strategies, and Valuation Analysis, de John P. Calamos, nous propose une analyse approfondie d’un secteur du marché des revenus fixes reconnu pour ses rendements relatifs importants. Selon CreditSights, au 27 mai 2022, le rendement total annualisé sur 10 ans des titres convertibles était de 12,60 %, soit un résultat supérieur aux titres à rendement élevé (5,36 %) et aux obligations de qualité supérieure (3,12 %) [1]. Le livre laisse entendre qu’en raison de leurs caractéristiques de revenu — paiement par coupon, remboursement à échéance du capital, priorité sur les actions ordinaires dans la structure du capital et conversion optionnelle —, les titres convertibles peuvent dégager une portion raisonnable des rendements obtenus par les actions tout en courant des risques nettement moins élevés. Donc, puisqu’elles ont les mêmes caractéristiques que les titres à revenu fixe et, à l’instar des actions ordinaires, un potentiel de gains en capital, les obligations convertibles peuvent certes représenter une occasion d’investissement intéressante. L’auteur explique que même si les obligations convertibles existent depuis les années 1800, on n’a commencé à s’y intéresser sérieusement qu’au cours des années 1970, période où la volatilité croissante a malmené le marché des actions et des obligations. M. Calamos déclare qu’entre 1979 et 1984, « quand l’inflation a deux chiffres et les taux d’intérêt ont fait baisser le marché des obligations, les titres convertibles ont pris de la valeur, contrairement à d’autres placements à revenu fixe. De ce fait, les titres convertibles ont mieux performé au cours de cette période que le marché des actions et des obligations. » (traduction libre)  

Points à retenir

Le marché des titres convertibles a beaucoup évolué depuis les années 1970, toutefois, étant donné l’inflation actuelle et la hausse des taux d’intérêt qu’elle a entraînée, les obligations convertibles pourraient bien être une bonne façon de mitiger ces forces à l’intérieur d’un portefeuille à revenu fixe. 

[1] CreditSights, 27 mai 2022


Justin Jacobsen, gestionnaire de portefeuille, propose : 

Quelques incontournables sur les réseaux sociaux 

« Ce que j’aime des réseaux sociaux, c’est qu’on peut y entendre en temps réel des experts donner librement leur avis sur certains sujets au moment même où les choses se produisent. » 

Un aperçu 

Une foule d’investisseurs et d’analystes chevronnés sont actifs sur Twitter, y compris certains dont le bilan se calcule en milliards de dollars. En voici quelques-uns.

Jim Chanos – @WallStCynic 

(Officiellement, il ne s’agit pas de lui, mais tout le monde sait que c’est lui. Son pseudo est Diogène, un philosophe de la Grèce antique qualifié de cynique). M. Chanos a grandi à Milwaukee avec ses parents, des immigrants grecs. Lui et son équipe de Kynikos Associates se spécialisent dans la vente à découvert. Sur son compte Twitter, il donne son avis sur un grand nombre d’entreprises individuelles de même que sur la macroéconomie. M. Chanos est un analyste très talentueux qui excelle à déceler des risques que le marché ne voit pas ou qu’il évalue mal. Son parcours est loin d’être sans faute, mais il a vu juste dans certains cas, comme dans celui de Wirecard qui a fait faillite à la suite d’irrégularités comptables. Il donne à la Yale School of Management un cours sur l’histoire des fraudes financières, dont certaines bribes sont publiées sur son fil Twitter. 

Nombre des entreprises dont il parle sont des émettrices sur le marché des titres à rendement élevé. Il pointe des risques et avance des arguments qui sont utiles pour qui veut tester son portefeuille, même s’il parle d’une autre entreprise.

M. Chanos a récemment fait une apparition sur le balado Bloomberg’s Odd Lots qui mérite d’être écouté ne serait-ce que pour son point de vue sur plusieurs thèmes actuellement en vogue sur le marché.

Pierre Andurand – @AndurandPierre

M. Andurand est un extraordinaire gestionnaire de fonds spéculatifs axés sur les matières premières dont le parcours est remarquable. Il est doué pour déceler les déséquilibres entre l’offre et la demande sur le marché de l’énergie et pour prédire leurs effets sur les prix. Il a vu juste en ce qui a trait à plusieurs baisses et hausses majeures des dernières années et ses résultats depuis le début de l’année sont époustouflants. Dernièrement, il a plaidé en faveur d’un resserrement du marché du pétrole au cours du deuxième trimestre de cette année en se fondant sur l’augmentation saisonnière de la demande, le retour de la Chine et le ralentissement des injections de la réserve stratégique de pétrole américaine. Lors de la chute du prix du pétrole entre 2014 et 2016, il a devancé tout le monde en prédisant que l’augmentation de l’offre en provenance des sables bitumineux des États-Unis et d’autres régions du globe allait largement excéder la demande et de ce fait entraîner une révision du prix du pétrole.

Il ne cache pas sa sympathie pour l’Ukraine et son aversion envers l’invasion russe. 

Mohamed A. El-Erian – @elerianm – est lui aussi très actif sur LinkedIn.  

M. El-Erian est l’une de ces rares personnes qui n’a pas d’intentions cachées et qui s’efforce d’être aussi impartiales que possible. Son point fort, c’est la macroéconomie mondiale. Il a très vite saisi quel pourrait être l’effet de l’inflation et de la réponse tardive des banques centrales. Il a aussi devancé tout le monde en sonnant l’alarme sur l’effet potentiel de la COVID-19 au début de 2020. M. El-Erian a une riche expérience acquise lors de son travail au Fonds monétaire international et avec plusieurs gestionnaires d’actifs de haut niveau.

« L’Investor’s Podcast Network est une ressource exceptionnelle pour tout investisseur, peu importe son parcours ou son expérience. » 

Un aperçu 

Il s’agit en fait d’une chaîne réunissant sept balados différents qui explore des sujets allant de l’investissement sur le marché boursier à l’immobilier en passant par les entreprises en démarrage, et même l’art de se débrouiller tout seul. Le site internet pousse encore plus loin en offrant une gamme impressionnante de ressources additionnelles comme des lectures recommandées par des tops de l’industrie et des tutoriels pour l’investisseur novice. Leur balado phare, « We Study Billionaires », animé par Stig Brodersen et Trey Lockerbie, est un incontournable. À l’origine, les deux compères disséquaient et analysaient les précieux enseignements acquis par des investisseurs à succès au cours de leur carrière. Peu à peu, ils ont élargi leurs horizons et nous offrent désormais l’occasion d’assister à leurs discussions avec des professionnels et des experts de l’industrie.  
 
Le catalogue actuel comprend plus de 400 épisodes, dont certains mettent en vedette des invités aussi prestigieux que Ray Dalio, Guy Spier, Jeremy Grantham, et bien d’autres. Le balado est une source intarissable de commentaires émis presque en temps réel par des investisseurs chevronnés sur ce qui se passe maintenant et sur les répercussions que cela aura sur les marchés financiers. C’est aussi un moyen d’apprendre sur divers sujets directement de la part d’experts dignes de confiance. 

Points à retenir

TIP438 : la classe de maître de Berkshire Hathaway avec Chris Bloomstran est un épisode récent que j’ai trouvé plus qu’intéressant. M. Bloomstran est actionnaire de Berkshire depuis 1990 et il a suivi de près l’évolution du conglomérat basé à Omaha au fil des ans. Il est reconnu pour être l’un des grands experts de la société et il peut en expliquer tous les rouages dans le moindre détail. Dans cet entretien, il parle de l’acquisition d’Alleghany par Berskhire, des filiales de l’entreprise, de ses bénéfices normalisés et de l’évaluation de sa valeur intrinsèque. 

« J’ai commencé à écouter ce balado il y a plusieurs années de cela. Invest Like the Best porte sur des sujets qui vont au-delà de l’investissement, comme la philosophie et les thèmes de l’épanouissement personnel. Je souhaite vous faire part de cette découverte, car j’accorde une grande valeur à ce balado pour sa fantastique collection d’idées et de personnes. » 

Un aperçu 

Invest Like the Best est une série de balados, toujours en vigueur, présentée par Patrick O’Shaughnessy. Le balado porte sur une grande variété de sujets reliés au placement et a reçu comme invité des personnes bien connues dans ce milieu – certains sont des investisseurs réputés et d’autres des agents talentueux. En outre, M. O’Shaughnessy a de sérieux talents d’intervieweur. Ses vastes connaissances et sa capacité à établir un lien avec les invités finissent toujours par créer des conversations informatives, éclairées et très agréables à écouter. Lui et son équipe ont énormément travaillé pour faire en sorte que ce balado devienne un lieu d’apprentissage de qualité sur le placement et le démarrage d’entreprise. On peut se procurer Invest Like the Best (le balado, les notes et les transcriptions) à l’adresse https://www.joincolossus.com/, ou sur Apple Podcast, Spotify et d’autres plateformes. 

Points à retenir 

J’adore le fait que M. O’Shaughnessy pose toujours la même question à ses invités à la fin : « Quelle est la chose la plus gentille qu’une personne a faite pour vous? » C’est un petit rappel qu’on arrive là où on est grâce aux personnes qui nous ont donné un coup de pouce en chemin. Certains des récits et propos sont très inspirants. 

Économie

« J’ai pris plaisir à lire le nouveau livre de Stephen Poloz. Cet ancien gouverneur de la Banque du Canada met en place un cadre de référence qui permet d’évaluer une nouvelle ère de risques économiques. » 

Un aperçu

M. Poloz s’attend à ce que le système monétaire actuellement en place en Occident survive et, à long terme, que l’inflation revienne à des niveaux plus maîtrisables, soit aux environs de 2 %. Mais bien que l’équilibre à long terme soit maintenu, les décideurs politiques seront mis au défi par une panoplie de « mouvements tectoniques » qui pourraient occasionner des conditions économiques en dents de scie à court terme. Parmi ces mouvements, notons : la retraite de la génération des bayboomers; une inégalité économique croissante (et le populisme qu’une telle inégalité tend à créer); et les nouveaux défis que devront soulever nos infrastructures physiques en raison du changement climatique. M. Poloz injecte également dans le texte plusieurs histoires personnelles et fascinantes, notamment une description en temps réel de la réponse extraordinaire des banques centrales à la crise mise en branle par la pandémie de COVID-19 au début de 2020.

Points à retenir 

Le titre du livre fait référence à œuvre populaire de Kenneth Galbraith, The Age of Uncertainty, écrite dans les années 1970. Ce renvoi est particulièrement approprié puisque nous semblons être à un tournant où, comme dans les années 1970, la stabilité relative d’une longue période est mise à l’épreuve par une panoplie de défis très perturbants. Pour les personnes qui en sont venues à connaître M. Poloz tant pour ses perspectives économiques créatives que sa capacité à communiquer de façon claire et efficace ne seront pas déçues par cet ouvrage agréable à lire. 

« En tant qu’investisseurs, nous avons pris l’habitude de rechercher la croissance des bénéfices d’entreprises. Cette quête s’appuie sur la croyance qu’une saine croissance économique est nécessairement le fruit de solides exploitations par la société. Or, on constate que cette quête de croissance creuse également un écart toujours plus profond du côté des retombées. » 

Un aperçu 

Stakeholder Capitalism cherche à montrer comment les collectivités, les milieux sociaux et l’environnement ne sont pas seulement des enjeux, mais représentent des « intervenants » à part entière pour les entreprises qui cherchent à faire croître leur capital. Il est donc impératif que les conseils d’entreprise et les décideurs portent leur attention sur eux, tout autant que les autres groupes notoires (actionnaires, porteurs d’obligations, employés, clients), en partenariat avec les gouvernements et les sociétés civiles. 

Points à retenir

Le capitalisme axé sur les intervenants doit s’appuyer sur la capacité à reconnaître les écarts toujours plus prononcés sur le plan des sociétés et des revenus, puis à intégrer ces enjeux dans nos responsabilités individuelles et collectives. 

Capital de risque et entrepreneurs

« Bien que l’on compte de nombreux ouvrages qui portent sur “l’art” du capital de risque, ce livre, candide et exhaustif, se penche sur son histoire, depuis ses débuts jusqu’à notre ère moderne. » 

Un aperçu 

Au moyen de petites histoires qui portent sur différents grands personnages de cette industrie, M. Mallby fait la démonstration de ce qu’on appelle « la loi du pouvoir », soit la loi qui caractérise le secteur du capital de risque. La distribution de cette loi, contrairement à la distribution normale suivie par tant de choses dans la vie, s’appuie essentiellement sur la règle du 80/20. Les personnes ou entreprises dans la marge se démarquent; ces gagnants prennent un envol exponentiel qui alimente pratiquement tous les rendements. Sachant cela, les capital-risqueurs doivent penser différemment; ils doivent être ambitieux et prêts à courir des risques importants – âmes sensibles s’abstenir! En mettant en relief des sociétés de capital de risque qui illustrent bien leur époque, lieu et style, le livre arrive à tracer l’esprit entrepreneurial et à esquisser une critique des répercussions sociales du capital de risque, par ailleurs loin d’être parfaites. Les sommets et les creux des cycles, les grands gagnants et les grands perdants qui participent au folklore de cette industrie entraînent des triomphes incroyables, mais également un orgueil démesuré. 

Points à retenir 

Que vous aimiez cette industrie (ou que vous la détestiez par moment), le rôle du capital de risque et des capital-risqueurs a son importance dans la société. Cet ouvrage est fortement recommandé pour toute personne intéressée par le capital de risque (et les entrepreneurs qui souhaitent comprendre la mentalité qui le sous-tend). À l’aube d’un cycle qui s’annonce plein de défis, ce livre aidera sûrement les jeunes capital-risqueurs à décider de quel type d’investisseur ils souhaitent relever. 

« Le forum des entrepreneurs de Vancouver (Vancouver Entrepreneurs Forum ou VEF) est un forum destiné au réseautage des entrepreneurs technologiques. Il permet à cet écosystème de se rassembler chaque mois dans le cadre d’événements pertinents, amusants et animés. Ceux-ci sont conçus pour promouvoir les échanges, les conversations et les connexions. » 

Un aperçu 

Lancé il y a 30 ans, VEF est, en son genre, le forum qui existe depuis le plus longtemps. C’est donc de longue date qu’il appuie l’écosystème technologique et aide ses participants à créer des liens et cultiver des relations. Lors de la dernière saison, j’ai eu la chance et le privilège de coprésider le conseil qui a mis sur pied toute une année d’événements à fort taux de participation.  

Les connexions que VEF permet d’établir et d’entretenir représentent à coup sûr une valeur ajoutée unique. Bien que les discussions proposées par le panel d’experts soient toujours incroyablement informatives, VEF s’avère une ressource sans pareille pour rassembler la communauté et découvrir qui la compose. Nous accordons également cinq blocs de 100 secondes au début de chaque rencontre aux fondateurs d’entreprises en démarrage, qui peuvent se prévaloir de ce moment pour se présenter. 

VEF anime plusieurs rencontres par année, laquelle commence en septembre. Parmi les événements passés, notons des forums axés sur les technologies chaîne de bloc non financières, les solutions échelonnables pour le climat, la création d’entreprise et les facteurs DEI, le milieu de l’investissement de capital de risque, les tendances en santé numérique et l’avenir des aliments.  La plupart des forums sont en format hybride, donc également accessibles virtuellement.

Points à retenir 

À titre d’exemple, la dernière rencontre du VEF, qui a eu lieu le 28 juin 2022 au Vancouver Convention Centre, portait sur l’avenir du transport. Parmi les participants se trouvaient des entreprises qui construisent des voitures et motos électriques parmi les plus rapides au monde, avec produits de démonstration à l’appui : le Damon HyperSport et Lucid Air. Pour en savoir davantage sur le VEF : https://www.vef.org/events (en anglais)  

Varia

« L’expression métavers est en lice pour le mot de l’année 2022. Naturellement, cette tendance n’a pas échappé aux entreprises, comme Facebook qui a même poussé la note jusqu’à changer son nom à Meta. Parmi les autres groupes fascinés par notre avenir virtuel : les philosophes. » 

Un aperçu 

Dans son livre Reality+, David Chalmers, philosophe bien connu, tente d’encadrer de façon plus autoritaire cette nouvelle réalité virtuelle. Au centre de sa thèse se trouve l’affirmation contre-intuitive voulant que la réalité virtuelle soit bien réelle – ce qu’il appelle « réalisme virtuel ». M. Chalmers défend bien son point de vue, en l’étayant de diverses théories, d’exemples pratiques et d’enquêtes philosophiques. Dans l’ensemble, son objectif semble être de créer une métaphysique de l’avenir qui nous permettrait d’accorder de la valeur et une signification à nos interactions désincarnées, celles-ci occupant une place toujours plus grande dans l’expérience humaine suivant les progrès réalisés en RV et RA. Grâce au style d’écriture accessible de M. Chalmers, et la polyvalence de sa pensée, le sujet est abordé de différentes manières, y compris par l’entremise très divertissante de la soi-disant « hypothèse de simulation », laquelle stipule que notre existence totale serait le fruit d’une immense simulation. 

Points à retenir 

Si la philosophie des schèmes de pensée vous attire, alors Reality+ est un incontournable. L’ouvrage propose également un parcours amusant et productif pour les non-philosophes, particulièrement ceux qui créent, investissent ou utilisent la RV ou la RA. La puissance combinée de l’IA et des nouvelles technologies numériques risque fort de changer les fondements de l’expérience humaine. Dans Reality+, M. Chalmers propose des outils et cadres utiles pour composer avec ce changement. 


Kaan Taskent, stagiaire, marchés des titres de créance, propose :

Running in the Family de Michael Ondaatje 

« Je trouve les mémoires fascinants. Ils nous permettent d’entrer dans le monde de quelqu’un d’autre et de découvrir d’autres styles de vie, endroits et expériences qui sont complètement différents des nôtres. Lorsque je suis tombé sur Running in the Family dans ma bibliothèque du coin, je n’ai pu m’empêcher d’y jeter un coup d’œil. Je suis bien content de l’avoir fait. 

Un aperçu 

Dans ce livre, Michael Ondaatje, qui a quitté le Ceylan (maintenant le Sri Lanka) à l’âge de 11 ans, y retourne 25 ans plus tard pour tenter de reconstruire la vie qu’y menait sa famille. Son père étant absent et ses liens avec sa famille plutôt ténus, le mémoire vous fait vivre l’aventure qu’il a vécue en tentant de rapiécer les différentes histoires fragmentées de ses parents et grands-parents. Sa famille appartenait à la haute classe de la société coloniale du Ceylan au début des années 1920, et ses membres y menaient une vie dissolue criblée de scandales. L’auteur dresse un portrait du déclin de l’empire colonial et décrit avec maestria les dernières décennies d’une époque révolue. 

Points à retenir 

M. Ondaatje invite le lecteur à réfléchir sur sa propre vie tout en offrant des histoires tout à fait captivantes. Le livre met en relief l’importance de la famille et des amis, et de vivre une vie bien remplie. En apprenant à connaître ces personnes situées de l’autre côté du globe, il y a un centenaire de cela, cet ouvrage m’a fait réfléchir sur le caractère unique et temporaire de la vie de tout et chacun – d’où l’importance d’en profiter. En ce sens, je me suis mis à réfléchir sur l’importance de prendre des risques et d’emprunter divers chemins. 

« Voulez-vous être en mesure d’émettre des prévisions plus justes, pour les affaires ou la vie au quotidien? S’appuyant sur des années de recherche, MM. Tetlock et Gardner démontrent qu’il est possible de bien prévoir, et ce, sans ordinateurs puissants, montagnes de données ou diplôme d’études supérieures. » 

Un aperçu 

« L’art de la superprévision (Superforecasting) exige un raisonnement ouvert d’esprit, attentif, curieux et par-dessus tout, autocritique. » Le processus demande la collecte de renseignements, un raisonnement probabiliste, la tenue des résultats et la capacité de changer de cap à la lumière d’une nouvelle information. Les adeptes de la superprévision possèdent une mentalité axée sur la croissance (cherchant toujours à en savoir davantage) et une ouverture d’esprit active (toujours prêts à remettre leurs croyances en question). Dans leur cas, ce qu’ils pensent est moins important que la façon dont ils pensent. Les auteurs nous fournissent ainsi des outils pour peaufiner nos talents en matière de prévisions. Ils suggèrent d’abord d’en arriver à faire la distinction entre ce qui est connu et ce qui est inconnu et de faire une enquête approfondie sur toutes les hypothèses ou suppositions. 

Dans leurs mots (traduction libre) : La prévoyance est un cadeau mystérieux qui nous est légué à la naissance. Elle est le produit d’une façon particulière de penser, de la collecte de renseignements et de la mise à jour des croyances. Ces habitudes de pensée peuvent être apprises et cultivées par toute personne intelligente, réfléchie et déterminée. » 

Points à retenir 

Les auteurs expliquent que les prévisions sont en fait des jugements qui se fondent sur les renseignements disponibles à un moment précis. Ils doivent continuellement être mis à jour en fonction des nouveaux faits ou des nouveaux renseignements qui sont fournis.   

Fonds Sélect Pender

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