Financial Post: FP Answers
Sur quoi les investisseurs à la recherche de sociétés canadiennes de haute technologie devraient-ils se pencher?
Comme on le voit sur Financial Post – 26 janvier 2023.
Question : En 2023, les rendements boursiers ont principalement été alimentés par les sept mégaentreprises américaines de haute technologie (les « sept magnifiques »). Mais qu’en était-il des sociétés de haute technologie canadiennes? Sur quoi les investisseurs à la recherche de sociétés canadiennes de haute technologie devraient-ils se pencher?
La peur de rater quelque chose n’a pas épargné 2023 alors que les « Magnificent Seven » — les sept géants — ont attiré le plus gros du capital des investisseurs. (À la fin novembre, les actions des sept mégaentreprises technologiques avaient progressé de 71 %.) Or ces entreprises, qui ont mené à fond de train la performance record du S&P 500 l’an passé, sont « priced for perfection » — c’est-à-dire que leur prix ne laisse place à aucune raté pour les années à venir.
Tandis que ces sept géants captaient l’attention (et l’argent), d’autres secteurs étaient à notre avis injustement snobés. Parmi ceux-ci figure l’industrie technologique canadienne dont plusieurs sociétés de grande qualité se négocient à des valeurs ridiculement basses. L’industrie canadienne de la technologie n’est pas aussi imposante que celle des États-Unis; l’indice plafonné de la technologie de l’information S&P/TSX ne compte que 23 entreprises. L’an passé (jusqu’au 11 décembre), celui-ci a grimpé de 50,45 %, ce qui n’est pas à dédaigner.
Si l’on exclut quelques ténors, comme Shopify, Constellation Software et CGI, c’est un domaine principalement composé de petites et moyennes entreprises. Quand les rendements des obligations ont monté l’an passé, l’appétit des investisseurs pour des sociétés aux capitalisations plus modestes a diminué et cela a donné lieu à des liquidations tous azimuts. Malgré le manque d’intérêt actuel des investisseurs envers la technologie, celle-ci occupe une place de plus en plus importante dans l’économie canadienne d’aujourd’hui et de demain. Selon Deloitte Canada, la croissance moyenne sur trois ans des 50 entreprises technologiques canadiennes qui montent le plus vite a été de 2 213 %.
En conséquence, nous nous attendons à ce qu’il y ait un changement de régime et une réévaluation des multiples pour certaines de ces sociétés canadiennes qui ont résisté à la volatilité de 2022 et 2023 et en sont sorties plus fortes que jamais. Pour les investisseurs de la sphère technologique canadienne, les défis des dernières années ont eu un bon côté. Les valeurs historiquement basses leur fournissent l’occasion rare de recycler le capital dans des entreprises de qualité supérieure. Cette période n’est pas sans nous rappeler celle du début des années 2000. Après une montée rapide du prix des actions du secteur technologique et une domination étroite sur le marché, l’éclatement de la bulle a ramené les valeurs à un niveau plus réaliste. Des sociétés plus humbles sont sorties des décombres, et des entreprises ayant démontré qu’elles pouvaient assurer une croissance rentable ont triomphé pendant les 5 à 10 années suivantes, l’emportant sur les grandes capitalisations par une moyenne de 12 % annuellement.
Plusieurs facteurs poussent vers le haut les valeurs du secteur technologique canadien. Les investisseurs devraient porter leur attention sur certaines caractéristiques fondamentales des entreprises et rechercher la présence de bonnes unités économiques, d’une longue piste de croissance devant elles pour générer des revenus et des profits, un vaste marché adressable et une direction motivée. Les entreprises en tête de liste et la prochaine génération des sociétés axées sur l’IA, les données, les technologies propres, l’informatique quantique et les sciences de la vie sont contre-cycliques et plutôt imperméables aux augmentations de taux d’intérêt.
Le fait que l’activité de F&A s’accélère est un autre facteur jouant en faveur des entreprises technologiques canadiennes. L’an passé, plusieurs d’entre elles ont été acquises par des acheteurs financiers ou stratégiques, notamment Magnet Forensics, Absolute Software et Dialogue Health Technologies, pour en nommer quelques-unes. En raison de la force exceptionnelle du dollar américain, faire des achats au Canada est une aubaine pour le capital extérieur et les acquéreurs en série, comme Thoma Bravo, la société américaine de capital-risque et de titres de croissance qui a acheté Magnet Forensics pour 1,3 milliard $ US. Par ailleurs, les entreprises ayant réussi à faire leur introduction en bourse en 2020 ont maintenant revu leurs attentes en matière de valeur à la lumière de deux années difficiles sur le plan du financement. Dans certains cas, leur direction et leur conseil sont plus disposés à se montrer ouverts aux investisseurs de l’extérieur en quête d’acquisitions.
Quand ils explorent le sous-ensemble d’entreprises technologiques canadiennes pouvant être des cibles d’acquisition, les investisseurs devraient chercher des sociétés qui sont en concurrence sur le même marché que leurs pairs beaucoup plus considérables. Cela augmente la probabilité que les porteurs de parts se voient offrir une prime stratégique par ces entreprises plus grandes qui veulent réaliser une intégration ou éliminer une concurrente.
En 2024, il pourrait y avoir plus d’acquisitions, et de rachats à fort escompte, où les acheteurs bien informés et avertis profiteront des faibles cours actuels pour privatiser une entreprise. Parfois, être acquise est une étape logique pour une petite entreprise qui obtient ainsi le capital nécessaire à la poursuite de sa croissance. Pour les investisseurs, une telle acquisition leur permet de recycler leurs gains en capital dans un autre investissement.
Il va de soi que les investisseurs devraient examiner les entreprises sous toutes leurs coutures en tenant compte de leurs données fondamentales, ou engager des professionnels dignes de confiance et ayant fait leurs preuves en matière d’investissement dans les petites et moyennes entreprises technologiques canadiennes, et ce peu importe le cycle du marché.
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